La plante jaune doré, qui affectionne les prairies de montagne laissées à
l’état naturel et les sols marécageux pauvres en calcaire, a l’air plutôt frêle
à première vue. Les fleurs tout en finesse de l’arnica sont légèrement hirsutes,
comme si le moindre souffle de vent pouvait les emporter à tout moment. Mais il
n’en est rien – l’arnica est en réalité une plante très vigoureuse. Sa tige de
30 à 40 centimètres de hauteur brave les vents rudes des montagnes sans se
briser.
Cette résistance extérieure est un signe évident des forces formatrices et
structurantes que l’arnica porte en elle. Les médicaments contenant des extraits
de cette plante polyvalente ont surtout fait leur preuve en cas de lésions
traumatiques sous la surface de la peau. C’est pourquoi l’arnica est parfois
appelée, sur le ton de la plaisanterie, la « sainte patronne des muscles et des
contusions. »