Quels soins pour une peau très sensible ?

Pendant la grossesse, la peau du bébé est protégée contre le dessèchement dans le liquide amniotique à 37 degrés par une couche très grasse, appelée vernix. Après la naissance, tout change : l'air est nettement plus frais et plus sec. La peau du bébé protège votre enfant des agressions extérieures et n'est pas encore complètement développée. La capacité de la peau à retenir l'eau et à évacuer les micro-organismes de l'environnement se développe au cours de la première année de vie. La peau des bébés est plus élastique, mais aussi nettement plus fine que celle des adultes. La barrière cutanée de votre bébé est plus perméable, ce qui entraîne une perte d'humidité plus rapide et une protection insuffisante contre les agressions extérieures.

Après la naissance, on peut voir que la peau du bébé subit une grande transformation. La peau du nouveau-né est sèche, présente des rougeurs et des desquamations. Certains bébés muent littéralement, leur peau devenant particulièrement fissurée au niveau des articulations des mains et des pieds. Les changements hormonaux peuvent également provoquer l'acné du nouveau-né au cours des premières semaines, avec de petits boutons rouges principalement sur le visage, ainsi que des miliums, de petits points blancs sur le nez. Ces changements cutanés sont inoffensifs et ne nécessitent pas de traitement.

Sur la tête du bébé, des croûtes de lait peuvent se former. Elles se manifestent par des squames jaunâtres sur le cuir chevelu, éventuellement aussi sur le front et les sourcils. Les glandes sébacées et sudoripares des enfants fonctionnent encore différemment, ce qui peut se traduire par ces zones squameuses. Les croûtes de lait restent visibles chez de nombreux bébés au cours des premiers mois, mais ne nécessitent pas de traitement. Après quelques semaines, au plus tard après trois mois, la peau semble nettement plus stable. Elle est plus lisse, moins sèche et une couche de graisse protectrice s'est formée sous la peau.

Certains parents observent, après les premières semaines de transition, que la peau de leur bébé reste sèche et irritée. En hiver, des zones très rouges et sèches peuvent apparaître particulièrement sur le visage, mais en été, la peau du visage peut également être extrêmement sèche. Les bébés peuvent réagir de manière sensible avec des rougeurs et des irritations cutanées à certains tissus de vêtements ou détergents. La peau est sèche sur tout le corps, sujette aux eczémas et particulièrement sensible dans les plis des articulations. Avec le temps, des démangeaisons peuvent survenir. Un soin adapté aux peaux sensibles peut apporter un soulagement, à condition d’être choisi avec précaution. La qualité doit primer sur la quantité : privilégiez des ingrédients adaptés et évitez les parfums ainsi que les conservateurs. Pour vous guider dans votre choix, n’hésitez pas à demander conseil à votre sage-femme ou pédiatre.

Environ 20 % des bébés développent au cours de leur première année des changements cutanés, qui sont alors généralement rapidement qualifiés de dermatite atopique, eczéma atopique ou neurodermatite. Bien que la peau irritée et très sèche des bébés doive toujours être prise au sérieux, il convient de faire preuve de prudence dans l'évaluation. Le bébé doit toujours être présenté au pédiatre si l'on soupçonne une peau neurodermitique. Tout comme la frontière entre une croûte de lait normale, qui ne nécessite aucun traitement, et une croûte de lait peut être floue, les changements cutanés à d'autres endroits du corps ne sont pas toujours faciles à classer. Environ 3 % des enfants sont atteints de neurodermatite confirmée, qui persiste également après l'âge de la petite enfance. Chez de nombreux enfants, les symptômes disparaissent après la première année de vie, tandis que chez d'autres, une autre maladie atopique se développe, comme le rhume des foins ou l'asthme allergique.

Si un ou les deux parents ont une maladie atopique, le risque que le bébé développe une neurodermatite augmente. Outre la prédisposition génétique, il semble que les facteurs environnementaux et une hygiène excessive dans les pays industrialisés influencent le système immunitaire et jouent un rôle dans le développement de la neurodermatite. Mais les causes ne sont pas claires, ce n'est pas une réaction purement allergique et il n'existe jusqu'à présent aucune explication sur pourquoi certains bébés ont une prédisposition à la neurodermatite et d'autres non. Une peau très sensible dans les premiers mois peut être un indice, mais chez de nombreux enfants, la peau se normalise au cours des premières années de vie.

Dans l'intestin et sur la peau d'une personne se trouvent de nombreux micro-organismes qui sont importants pour notre santé et aident à construire le système immunitaire. Cependant, à la naissance, ces microbes utiles ne sont pas encore présents. Ils sont transmis à l'enfant pendant et après la naissance par la flore vaginale maternelle, le contact avec la peau et l'allaitement. Le microbiome ainsi formé contribue au cours de la première année de vie à la construction d'une barrière cutanée stable.

Les additifs énumérés peuvent contribuer à endommager le microbiome.

Si un bébé souffre de peau très sensible ou de neurodermatite, on suppose que son microbiome est déséquilibré.

Lorsque la peau est non seulement rouge et irritée, mais aussi sujette à des démangeaisons, cela devient visible chez le bébé. Alors que les changements cutanés des premières semaines n'affectent généralement pas le nouveau-né, les eczémas sont une charge pour un bébé de plusieurs mois. Les démangeaisons rendent les bébés agités, ils essaient de se gratter ou même de soulager les démangeaisons par des mouvements corporels. L'expression « sortir de sa peau » décrit bien qu'une peau irritée peut affecter le bébé physiquement et émotionnellement. Pour un petit bébé, des phases régulières de repos et de sommeil sont essentielles. Cependant, si ces pauses sont perturbées par des démangeaisons qui empêchent le bébé de se calmer, cela peut entraîner une tension générale. De même, si les moments de jeu actif sont marqués par des grattages fréquents et un inconfort, l'équilibre émotionnel du bébé peut en être affecté.

Lorsque les bébés se grattent la nuit, le sommeil est souvent très agité, marqué par de nombreuses interruptions. Il n'est pas rare qu'un cercle vicieux se crée, où les bébés se grattent inconsciemment pendant leur sommeil, rendant ainsi la peau irritée et souvent ensanglantée encore plus sensible. Dans ce cas, il peut être utile de prêter une attention particulière à l'environnement de sommeil et à la routine d'endormissement. Les rituels récurrents sont particulièrement bénéfiques pour le bébé lorsque les démangeaisons l'empêchent de se calmer. Ils apportent du réconfort, et votre enfant ressent, notamment lors des poussées nocturnes, qu’il est accompagné et soutenu. Ne laissez pas votre enfant pleurer, cela augmente le stress et donc la réaction de la peau.

Les vêtements du bébé jouent également un rôle. Les pyjamas en laine et en soie, qui ne sont pas trop serrés, peuvent apaiser les démangeaisons. Le bébé ne doit pas transpirer, car cela peut aggraver les démangeaisons.

Au cours de la première année de vie, la peau de votre bébé évolue continuellement, devenant plus stable et résistante. Selon la saison et l'âge de l'enfant, par exemple en hiver ou lors de l'introduction des aliments complémentaires, la peau peut réagir de manière plus irritée ou subir des changements par poussées. Ces changements brusques sont particulièrement perceptibles chez les bébés ayant une peau très sensible. L'enfant traverse une phase de développement, entre en contact avec de nouvelles matières (vêtements) ou essaie un nouvel aliment – tout cela peut se refléter sur la peau. Pour les enfants atteints de dermatite atopique, le stress peut également être un déclencheur d'une poussée. La peau peut alors littéralement fleurir, suinter ou être rouge. Une détérioration de la peau peut se manifester particulièrement dans les plis des coudes, des genoux et derrière les oreilles. Si les parents remarquent que leur enfant réagit aux changements dans la vie quotidienne par des problèmes de peau, ils devraient essayer de rendre les routines aussi uniformes que possible.

Un bébé ayant une peau très sensible nécessite des soins intensifs. Ici, non seulement le choix des produits est important, mais aussi leur application. En cas de dermatite atopique, il est recommandé de graisser la peau quotidiennement, les produits de soin appropriés étant généralement prescrits par le pédiatre. Parfois, il faut un certain temps pour trouver le produit adapté à l'enfant. Cependant, il est important de ne pas changer constamment de produit de soin.

Tant en cas de dermatite atopique que de peau très sèche et irritée, il est utile de développer une routine de soins quotidienne. Les bébés souffrant de démangeaisons bénéficient du contact régulier par le biais de l'application de crème.

Un massage attentif avec des mouvements lents peut apaiser l'agitation. Parlez à votre bébé ou chantez pendant le massage. Dans tous les cas, il est utile de donner une connotation positive au rituel régulier des soins de la peau et de prendre consciemment le temps de le faire.